10, RUE CONDORCET

10, RUE CONDORCET

création 2015-16

« Conscience signifie d’abord mémoire (…). Toute conscience est donc mémoire, conservation et accumulation du passé dans le présent. Mais toute conscience est anticipation de l’avenir. L’attention est une attente, et il n’y a pas de conscience sans une certaine attention à la vie. »

Henri Bergson

10, rue Condorcet prend comme point de départ à la fois la figure de l’errance, évoquée dans le livre Errance du photographe Raymond Depardon, ainsi que le concept de durée développée par le philosophe Henri Bergson. 

L’errance telle que le photographe la qualifie est avant tout une quête de soi, une quête vers ce qu’il nomme le lieu idéal qui devient chez lui la quête du moi idéal. L’errance arrive après une situation de crise qui nécessite chez lui un changement radical d’être au monde. L’errance est caractérisé par une temporalité flottante et un espace qui est qualifié d’intermédiaire. C’est l’espace entre, l’interstice, la faille dans laquelle peut s’inscrire une nouvelle relation avec ce qui compose notre univers. La durée, chez le philosophe Henri Bergson, est le phénomène de changement permanent d’états intérieurs qui s’ opèrent en nous et dont nous n’avons conscience que lorsqu’ un nouvel état a modifié notre comportement de façon singulière. La durée est donc la mutation permanente de l’être, l’accumulation du passé dans l’avenir qui vient densifier le présent.  

Conception : Flora Pilet & Alexandre Le Petit
Chorégraphie et interprétation : Flora Pilet
Dramaturgie et mise en scène : Alexandre Le Petit
Composition sonore : Alexandre Serrano & Alexandre Le Petit
Création lumière : Flora Pilet & Alexandre Le Petit
Durée : 35 min

10, rue Condorcet est une proposition sur un être en quête d’un lieu, ce lieu n’a peut-être jamais existé, peut-être l’abrite-t-il en lui-même dans un recoin de sa mémoire. Il est traversé par des états qui se manifestent dans différentes physicalités, comme autant de couches dont il aura à se délester avant de pouvoir se mouvoir et exister c’est-à dire sortir de soi et agir en pleine conscience. 


10, rue Condorcet est une exploration de différentes strates physiques, émotionnelles, imaginaires qui composent un corps traversé par des ruptures, des accidents, des détours mais qui ne renonce jamais. Il se construit dans la durée de façon parcellaire et hétérogène, dans une patience et une attention toujours renouvelée, comme autant de pas en direction de l’effort d’être.

 Je suis une passante, et mon corps est le lieu du passage des événements.

Flora Pilet

Production : NOESIS
Coproduction : Chorège_Relais culturel du pays de Falaise, Association 2Angles à Flers. 
Accueil en résidence : Théâtre le Passage à Fécamp, Théâtre des Chalands à Val de Reuil, Les Ateliers Intermédiaires à Caen, Collectif Danse Rennes Métropole. 

Avec le soutien de la Drac Basse-Normandie, du Conseil Régional de Basse-Normandie, du Conseil Général du Calvados, du réseau émergende de l’ODIA Normandie

DIFFUSION 
6 mai 2015 : Première Festival la danse de tous les sens, Falaise, Basse-Normandie 
7 & 8 mai 2015 : Festival Un dimanche au Garage, Rennes, Bretagne 
3 juin 2015 : Le Sillon, Caen 
10 frévier 2016 : Festival En attendant l’éclaircie, Actéa-Cité Théâtre, Caen 
1er décembre 2016 : Théâtre de Lisieux