Présentation du projet

Porté par Flora Pilet, chorégraphe et co-directrice de la compagnie Noesis, ce projet s’inscrit dans une recherche artistique au long cours qui interroge la place et la représentation du corps des femmes à l’aune des pensées écoféministes, en articulant expérience corporelle, attention au vivant et enjeux écologiques.

Cette recherche se déploie à la fois dans des œuvres chorégraphiques — EC(h)Os, rituel chorégraphique de réparation (2021), Nous, Françoise (2023) — et dans l’invention de nouvelles formes de médiation artistique, dont le projet Ce à quoi nous tenons est l’un des aboutissements.

Inspiré du dispositif IMAGINE du Centre national de la danse, le projet prend la danse comme point de départ d’une mise en mouvement plus large, favorisant la circulation entre différents types de savoirs : savoir-sentir, savoir-faire et savoir-dire. Il s’appuie pour cela sur une diversité de pratiques et de formats.

Intentions et enjeux

L’intention principale est de créer du lien, de rompre des situations d’isolement et d’accompagner les participantes vers une reconquête de la mobilité, corporelle comme existentielle. Les pratiques proposées participent à la valorisation de l’image de soi et peuvent constituer un appui dans des processus de reconstruction personnelle, notamment pour des femmes ayant vécu des violences.

Déroulement du projet

Tout au long du parcours, le groupe est accompagné par un binôme composé de Flora Pilet et d’une intervenante, issue du champ chorégraphique ou des pratiques somatiques.
La pratique chorégraphique régulière est enrichie par d’autres expériences :
visites de musées, lectures autour de l’histoire du souci de soi, dispositifs d’analyse d’images de femmes, rencontres autour de l’écoféminisme, ateliers liés aux plantes médicinales, etc.
Ces propositions croisées nourrissent une approche sensible, réflexive et collective.

Un espace de sororité et de transmission

Développé par la compagnie Noesis, le projet Ce à quoi nous tenons ouvre un espace de sororité réunissant des femmes de différentes origines sociales, culturelles et générationnelles. Ensemble, elles expérimentent la vulnérabilité comme ressource partagée et inventent un espace de soin collectif, fondé sur l’écoute, l’échange et la circulation des savoirs.
Le projet permet enfin à chacune de nommer et affirmer ce à quoi elle tient, pour elle-même et pour sa vie.